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Histoire

OUNZAIN (AOUNZA) Allel est né à Bou-Ismail en 1929 où il a vécu sa jeunesse. Orphelin de mère à neuf ans, il exerça plusieurs métiers chez des colons: menuisier, maçon … . Avant le déclenchement de la guerre de libération, en 1953, à l’âge de 24 ans, il activa au sein de l’organisation paramilitaire (CRUA et OS). Il est arrêté et condamné à 2 ans de prison ferme pour vol d’armes (pistolets et munitions) auprès de son ex patron le menuisier Mr Moll, domicilié au Plateau de Bou ismail (Quartier de l’abattoir). Il est incarcéré dans la prison de Blida et purgea une partie de sa peine aux travaux forcés dans le domaine «La Trappe» de Burgeau (Actuel domaine Bouchaoui).



Après avoir purger entièrement sa peine, il fut libéré en 1955, juste après l’avènement du 1 Novembre 1954. Dans le feu de l’action militante sous l’impulsion et l’expérience politique acquise durant ses années d’incarcération à Blida, Il prend immédiatement attache avec l’organisation clandestine du FLN de Bou-Ismail. Durant cette année de sa libération en 1955, l’armement et les munitions manquaient beaucoup aux combattants de l’intérieur et la lutte armée était presque asphyxiée. De ce fait, l’organisation lui confère une mission spéciale à sa mesure pour récupérer des armes et des munitions afin de ravitailler les maquis pour répandre la lutte armée dans la région du Sahel.

Avec dévouement et courage, il exécuta une opération extraordinaire de vol d’armes auprès d’un autre colon nommé Coucou Martinez qui était à cette periode, le le premier adjoint au maire du conseil municipal de la ville de Castiglione (Bou-Ismail). Suite à cette action spectaculaire et après quelques mois en fuite pour continuer son combat révolutionnaire en clandestinité, les services de sécurités coloniales ont pu obtenir des renseignements sur ses déplacements et excursions quotidiennes en ville de dénonciateurs. Ils ont localisé son refuge grâce aux informations de collaborateurs et traîtres arabes. Les forces coloniales combinées, constituées de gardes champêtres et de gendarmes, lui ont tendu une embuscade à la périphérie de la ville dans la forêt attenant le mausolée de «Sidi Djabber». Pris par surprise durant l’assaut des forces coloniales, il est blessé, neutralisé et arrêté sans riposte. Malgré ses blessures graves, il fut transfèré immédiatement aux arrêts de Koléa en attendant son procès. Apres quelques jours de détention à Koléa, il est jugé au tribunal de la même instance et condamné à 4 ans de prison ferme. Considérant son engagement révolutionnaire et le motif de son acte, les autorités judiciaires coloniales de Koléa l’ont considéré très dangereux pour être maintenu dans la prison de Koléa ou Blida. Il est ainsi interné à la tristement célèbre prison de Berrouaghia, appelée pudiquement "Centre d’hébergement ", notoirement connu comme centre de détention d’activistes nationalistes. La prison de Berrouaghia jouissait d’une forte réputation en raison de la dureté des conditions de détention et des mauvais traitements infligés aux prisonniers par ceux qui avaient la charge de les garder.

Pendant sa détention à Berrouaghia, il reprend ses activités politiques, milite et active au sein de la cellule du FLN de la prison pour la reconnaissance par l’autorité pénitentiaire de leur statut de prisonniers politique souscrit par la convention de Genève. Apres trois années de détention dans conditions inhumaines, il est régulièrement informé par les nouveaux prisonniers des événements et de l’intensification de la lutte armée. Il ne supportait pas son isolement et sa non-participation à l’action armée et n’aspirait qu’à rejoindre ses frères combattants dans les maquis. Malgré qu’il ne lui restait que quelques mois de détention avant sa libération, le 29 décembre 1959 à minuit, il s’évade de la prison avec six de ses compagnons; il rejoint les rangs de l’ALN dans les maquis de Tamezguida.

Apres cette extraordinaire évasion commentée par la presse écrite de l’époque, les forces coloniales procèdent à des recherches intensives. Son père et son frère à Bou-Ismail et sa sœur à Cherchell ont subi des exactions. La gendarmerie de Bou-Ismail a mené une surveillance de plusieurs mois autour du domicile de sa famille. Ils ont aussi ordonné à l’officier de l’état civil de la mairie de porter la mention suivante « Evader de prison, dangereux, avisez la gendarmerie en cas de demande d’extrait de naissance » sur le registre. Cette mention existe encore à ce jour sur le registre de l’état civil de la mairie de Bou-Ismail. Son évasion de la prison de Berrouaghia, le 29 décembre 1959, OUNZAIN Allel n’a pas pris contact avec sa famille à Bou-Ismail. Cependant, après les accords d’Evian et juste avant l’indépendance, au mois de mars 1962, son frère a visité le camp de regroupement de l’ALN de Tamezguida pour le rechercher ou s’enquérir et de son sort. Il n’a pas été retrouvé parmi ses frères combattants qui ont survécues les rudes batailles de la Wilaya 4 contre l’armée coloniale. D’anciens combattants de la première heure l’ont informé que son frère OUNZAIN Allel tomba au champ d’honneur durant un accrochage avec l’armée coloniale en 1960 dans la région de Médéa.

Apres, le 5 Juillet 1962, lorsque les valeureux combattants de l’ALN ont rejoins leurs villes, villages et familles dans la liesse et l’euphorie de l’indépendance, OUNZAIN (AOUNZA) Allel n’était pas au rendez vous. Son père et frère lancèrent des avis de recherche et de témoignages dans la presse écrite mais aucun renseignement ne leur ait parvenu. Ils se sont résignés à la volonté de dieu qu’il soit Martyr, tombé au champ d’honneur. Vu son age avancé à l’indépendance, son père OUNZAIN Belaid, fut dissuadé par la pesanteur bureaucratique et la corruption imposée par certain Moudjahids de la dernière heure, venu d’ailleurs non concerné par les authentiques martyrs originaires de la ville. A ce jour OUNZAIN Allel ne figure pas dans la liste des Martyrs de notre ville.

Mon grand père OUNZAIN Belaid quand on lui demandé -1963- d'aller faire les papiers pour que notre oncle soit reconnu comme ancien combattant de l’ALN et Martyr, il nous répondait avec dignité et grâce: mon fils n'a pas combattu le colonialisme français pour un bout de carton avec sa photo collé dessus; il y a d'autres traîtres qui sont bien planqué eux pas comme les imbéciles qui claironne mais il vaudrai peut-être mieux oublié pour ne pas laisser la place à la haine même s'il faudra bien écrire.


Auteur: AOUNZA Ali (OUNZAIN) - Webmaster
OUNZAIN Allel est mon oncle



Mon père OUNZAIN (AOUNZA) Djillali décédé le 24 Janvier 2008 est le frère unique de OUNZAIN Allel





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